Sylvain Piraux
Thérapie des traumatismes du développement, de l'attachement et de la relation.
"Votre tâche n’est pas de chercher l’amour, mais simplement de chercher et de trouver toutes les barrières en vous que vous avez construites contre elle."
Djalâl ad-Dîn Rûmî
Le Modèle Relationnel Neuro Affectif (NARM™) est une approche thérapeutique visant spécifiquement à résoudre les traumatismes du développement, de l’attachement et de la relation, autrement appelés les traumatismes complexes (Complex-PTSD ou C-PTSD). Nourrie des 45 années de recherche et d'expérience clinique du Dr Laurence Heller, des récentes découvertes neuroscientifiques sur le développement de l'enfant, l'approche assemble et prolonge la théorie de l'attachement, les approches psychodynamiques, cognitive, de la gestalt, de la pleine conscience et d'autres méthodes somatopsy. Le NARM rassemble l'approche cognitive et somatique dans un contexte relationnel.
"En chacun de nous, il y a un mouvement spontané orienté vers la connexion et la santé. Indépendamment de la façon dont nous nous sommes renfermés et isolés ou de la gravité du traumatisme que nous avons vécu, au niveau le plus profond, tout comme une plante se tourne spontanément vers le soleil, il y a en chacun de nous une impulsion naturelle vers la connexion. Cette impulsion organique est le carburant du NARM™ ».
Dr Laurence Heller
Comment ça marche
Les besoins primaires jouent un rôle spécifique dans chaque phase de développement psychobiologique du petit être humain. S'il n'a pas reçu suffisamment l'une de ces ressources, le petit humain s'adaptera en conséquence, c'est-à-dire qu'il adoptera des "stratégies de survie" que le modèle NARM nomme des modes adaptatifs d'organisation psychobiologiques.
Le modèle NARM considère cinq modes d'adaptatifs psychobiologiques, qui ont chacun une répercussion de "mise à distance" spécifique :
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du contact avec soi ou avec les autres ou les deux.
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de ses besoins.
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de la confiance en soi et dans les autres.
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de l'expression authentique de soi.
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du sentiment d'amour, de la sexualité, de l'intégration amour-sexualité.
Les différents modes adaptatifs ont en commun une dérégulation des systèmes somatiques due à la précocité du manque de ressources, mais ont aussi en commun une démarche inconsciente de distanciation avec ses besoins, une réduction de "soi" dans le but de maintenir la relation avec le parent (l'adulte qui prend soin).
Exemple : si un enfant grandit dans un environnement manquant d'amour, du fait qu'il est incapable de comprendre qu'il s'agit du problème de ses parents, il aura tendance à développer le sentiment qu'il n'est pas aimable.
Il s'agit donc d'adaptations profondes qui causent simultanément des distorsions dans le corps et dans l'esprit. Elles dérégulent notre système neurovégétatif, nous éloignent de nos émotions, de nos sensations, de nos besoins, sont erronément adoptées en référence identitaire, dictent nos comportements, nos pensées et altèrent nos relations et notre santé.
Un questionnement de l'identité qui s'est forgée depuis le corps.
Le modèle NARM considère que les modes adaptatifs sont le résultat d'un processus psychobiologique dynamique. Du point de vue du thérapeute NARM, cela signifie que ces modes d'adaptatifs sont beaucoup moins figés qu'ils ne paraissent, mais sont eux-mêmes évolutifs et dynamiques.
C'est pour cette raison que le travail NARM est orienté processus plutôt que solution. En séance, il s'agit d'abord d'être, de vivre l'instant, ici et maintenant dans la relation thérapeutique, plutôt que dans la narration ou l'analyse d'une histoire et de comportements.
La méthode s'intéresse aux sensations, aux émotions, aux envies spontanées, aux images qui surviennent, mais sans négliger le sens qui en est donné par la personne.
À partir de la relation thérapeutique et des expériences somatiques présentes, le cheminement NARM permet de mettre en lumière la façon dont les expériences passées ont affecté le bien-être psychique et somatique actuel. Chaque prise de conscience du lien entre une stratégie dynamique de survie de l'enfant et ses effets limitants pour l'adulte, rapproche du contact avec le vrai soi.
Au fil des séances et des prises de consciences, la personne augmente sa capacité à établir des contacts avec qui elle est profondément, à se rapprocher de ses désirs, de ses besoins profonds, et à s'éloigner de ses modes adaptatifs de l'enfant pour se rapprocher des choix de vie de l'adulte.
C'est un processus d'individuation et de reconnexion à sa nature innée.
Pour qui, pour quoi
De manière générale, le NARM peut être utile à toute personne désirant améliorer sa régulation émotionnelle et sa capacité à établir des relations saines et satisfaisantes. Le travail permet de se sentir plus en paix avec son passé, plus connectés à son corps, ses émotions, ses limites et ses besoins.
La méthode favorise une approche non jugeante et empathique avec soi-même, la personne est vue, entendue et acceptée telle qu'elle est, toutes les parties sont acceptées et honorées, en particulier celles que la personne a appris à rejeter.
L'impression d'être victime d'une histoire, d'un événement, d'une situation ou d'un "autre moi" s'estompe, les distorsions d'identité - telles que la faible estime de soi, la honte, la culpabilité et le jugement de soi chronique - se dissolvent, la capacité à établir des relations et à développer des expressions saines de sa vitalité se réveille.
La thérapie NARM est particulièrement adaptée aux problématiques relationnels et émotionnels en lien avec des expériences négatives de l'enfance. En cela, elle peut être bénéfique à un large éventail de personnes et de problématiques.
L'approche convient particulièrement pour résoudre les troubles post-traumatiques des personnes qui ont baigné durant leur enfance dans un environnement inadapté, en compagnie de parents défaillants, absents, critiques, exigeants... dans un climat de stress, de violence, d'abus… ou, qui ont des antécédents de relations difficiles, conflictuelles, de violence domestique ou d'abus émotionnel.
Voici quelques exemples de troubles dont les modes adaptatifs de l'enfant sont typiquement responsables :
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Difficultés dans la relation affective telles que l'attachement anxieux, évitant ou désorganisé.
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Difficulté à établir des limites saines, à dire non, à savoir ce qui est bon pour soi, à dire oui.
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Difficultés à établir et à maintenir des relations saines et satisfaisantes avec les autres.
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Difficulté à reconnaître ses besoins, ses émotions, peur de les sentir, de les exprimer.
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Difficulté à gérer ses émotions, comportements impulsifs ou excentriques
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Tendance à la méfiance envers les autres, à s'aider soi-même.
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Tendance à l'isolement social ou au besoin de paraître.
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Tendance aux sentiments de honte, de culpabilité.
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Comportement asocial ou autodestructeur.
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Troubles de l'humeur, dépression, anxiété.
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Addiction au travail, aux performances.
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Mésestime de soi ou surestime de soi.
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Perfectionnisme, rigidité, contrôlant.
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Troubles obsessionnels compulsifs.
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Pensées négatives, jugeantes.
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Troubles de l'alimentation.
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Hyperactivité.
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Agressivité.
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Apathie.
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